Qand il a fait son retour au Standard, Renaud Emond espérait pouvoir aider les Liégeois à aller de l'avant. Au final, il aura connu un deuxième passage compliqué à Sclessin avec la fin que l'on connait.
Un joueur qui a fini par être mis de côté. Selon lui, son âge est la raison principale pour laquelle il n'a pratiquement plus joué. "Combien aurais-je encore rapporté au Standard à l’issue de mon bail ? Rien. Donc, même s’il me restait deux ans et demi de contrat, je ne suis pas sûr qu’on aurait voulu me garder", dit-il à Sudinfo.
Un joueur qui a fini par être utilisé à tous les postes ou presque lors des séances d'entrainement : "C’est juste. On en rigolait entre nous. J’ai tout fait. J’ai été numéro 6, numéro 8, piston, numéro 10, numéro 9 parce que d’autres joueurs étaient devant moi qu’on préférait faire jouer. Quand tu vois que dans un match d’entraînement à onze contre onze, tu évolues en position de numéro 6, tu sais que pour être sur le banc le week-end, ça va être très compliqué."
Un Renaud Emond fataliste : "Que pouvais-je faire ? Si j’avais voulu rester à Sclessin, c’est parce qu’en voyant la concurrence, je ne me trouvais pas moins fort. Donc je me suis dit qu’à un moment ou un autre, ma chance arriverait. Mais cela n’a jamais été le cas."
"C’est le football. Avec l’expérience, on vit avec. Tous les jours, j’arrivais à l’entraînement en me donnant à fond pour montrer aux autres que j’étais là, même si ça ne changeait rien, et pour embêter un peu le coach, pour bien lui montrer qu’il y avait un joueur qui savait marquer à l’entraînement et qu’il ne faisait pourtant pas jouer", ajoute celui qui a rejoint Eupen.
Quand on lui demande s'il regrette de ne pas être parti l'été dernier, il répond sans hésiter : "Non. Dans ma tête, j’étais persuadé que j’avais fait une préparation correcte, je sentais que je revenais et je voyais que dans le groupe, ça ne marquait pas trop. Quand un nouvel attaquant arrive, qui est plus fort que toi, joue, pas de problème ! Ce que je trouvais dur, c’était de ne pas au moins me retrouver sur le banc et ne pas avoir dix minutes de jeu, pour aider l’équipe en fin de match. Mais c’est comme ça."
Le joueur qui n'a jamais envisagé de jouer avec le SL16 FC en Challenger Pro League : "J’estime avoir encore le niveau pour évoluer en division 1A. Désolé, mais à l’entraînement, au Standard, je n’étais pas moins fort que ceux qui jouaient. Et puis, à ce moment-là, le SL16 ne tournait pas. Imaginez que je reste pendant quatre matchs sans marquer et que l’équipe finisse par descendre. On aurait dit que j’étais fini, sans savoir si le matériel autour de moi avait été suffisant pour bien performer."