Vaudeville du penalty à Anderlecht-Genk : "le match doit être rejoué"

Le Vaudeville qui a suivi le penalty manqué du capitaine de Genk Bryan Heynen, samedi soir à Anderlecht (2-1), et finalement non retiré comme il aurait dû l'être, vu que Yardi Verschaeren avait tout autant que le buteur Yira Sor, pénétré dans le rectangle après l'arrêt du gardien mauve Kasper Schmeichel, a fait le tour du monde sur les réseaux sociaux depuis.

Ce tweet de Ziggo Sport (https://twitter.com/ZS_Voetbal/status/1738660069602898169), aux Pays-Bas, par exemple, en témoigne: "Que se passe-t-il sur les terrains belges ? Tout va de travers? L'arbitre a perdu la tête !"

Une farce qui l'on s'en doute, n'a pas fait rire les Limbourgeois.

D'autant qu'ils se sont en plus finalement inclinés 2-1 à l'issue d'une phase entâchée au départ d'une faute de Majeed Ashimeru sur Joseph Painstil.

L'affaire du penalty est selon l'entraîneur de Genk Wouter Vrancken, qui a reçu la carte rouge, une faute d'interprétation du règlement de l'arbitre Nathan Verboomen, le match devant donc être rejoué.

Le Département Professionnel des arbitres a reconnu l'erreur

C'est tout à fait juste, le Professional Referee Department ayant d'ailleurs reconnu l'erreur juste après le match (https://tinyurl.com/yeypw62u).

À ceci près qu'il va falloir prouver que l'arbitre savait qu'au moins un joueur anderlechtois (Verschaeren) avait également envahi trop tôt la surface de réparation, ce qu'il ne va sans doute jamais reconnaître...

"Le match doit être rejoué, comme Virton – Beerschot, où il y avait aussi eu une erreur après une phase arrêtée, en 2020 (le 25 janvier, un coup-franc transformé par Lucas Ribeiro, pendant que l'arbitre Arthur Denil donnait ses instructions au mur anversois, ndlr)", a argumenté le coach limbourgeois en conférence de presse. "Ce n’est pas à moi de prendre cette décision (de porter plainte, ce que la direction de Genk va probablement décider ce dimanche après-midi, ndlr), mais on va en parler en interne. Et je trouve que vous, journalistes, vous pouvez aussi soutenir mon point de vue. Ce qui s’est passé ici, c’était Bouglione..."

"Rejouer le match ? Impossible !"

"Rejouer le match ? C’est impossible", a réagi l'entraîneur d'Anderlecht Brian Riemer, visiblement irrité.

"Si le VAR (Jan Boterberg, ndlr) n’a pas vu que Yari rentrait dans le rectangle, c’est une erreur humaine. Ce n’est pas un règlement qui a mal été interprété. Je sais qu’on veut que tout soit parfait dans le football, mais ce n’est pas possible".

Le Danois s'est en revanche bien gardé de triompher. "Ce n’était pas notre meilleur match", a-t-il admis. "Genk est l'une des meilleures équipes du championnat, mais n'a malgré tout pas eu tellement d'occasions. Je n'irai donc pas jusqu'à dire que notre victoire est chanceuse. La défense qui était privée de Zeno Debast et Jan Vertonghen a bien fonctionné avec son nouveau duo central (Thomas Delaney - Killian Sardella, ndlr), et on a continué à se battre et à y croire, même après le 0-1. Je suis très fier de mon équipe..."

"Le penalty, mais pas seulement"

Wouter Vrancken l'était également. Il a maintenu que le match devait être rejoué après l'intervention de son collègue, avant d'évoquer d'autres décisions arbitrales litigieuses en faveur des mauves.

"J’ai aussi vu une deuxième faute de main de Delaney dans le rectangle. Et avant le 2-1 d'Anderlecht, Ashimeru retient Paintsil des deux mains. Mais ça, le VAR ne l’a pas vu non plus. Je commence à en avoir marre. Bizarrement, toutes les décisions étaient contre nous. On perd après avoir fait le match parfait. On a dominé 90 % de la rencontre sur un terrain dans un état lamentable. Mais on est battu parce que l'équipe locale a été avantagée..."