En Jupiler Pro League, on rappelle souvent que les clubs doivent lutter avec des moyens financiers bien moindres par rapport à d'autres championnats européens.
Mais à l'interieur même du championnat les différences peuvent parfois être notables. C'est ce que déplore Mehdi Bayat. "Malgré notre saison difficile, on est en train de vivre les dix plus belles années de l’histoire du Sporting, les supporters ne doivent pas l’oublier et doivent en être fiers. On a atteint la stabilité sportive et financière, et sur les 5 dernières années, on est le 7e club de Belgique… derrière des mastodontes qui disposent de capitaux artificiels", dit-il à la RTBF.
Pas viable à terme
Il cite alors l'exemple de plusieurs clubs, qui ne disposent pas des mêmes ressources que Charleroi : "À l’Antwerp, les supporters font la fête mais si Paul Gheysens débranche la prise, il n’y a plus de club. Il y a l’Union et Brighton, le Cercle de Bruges et Monaco, Saint-Trond et le Japon, et ainsi de suite. Je l’avoue, c’est une évolution que je n’avais pas vue venir", dit-il.
Un Mehdi Bayat qui se défend des accusations dont il peut être victime : "J’entends mes supporters me traiter de 'radin'… mais je suis radin de quoi ? Tous les bénéfices du club ont été réinvestis en interne, en toute transparence, et on doit lutter contre une concurrence déloyale. Tous nos comptes sont publiés, on est contrôlé sur tout et malgré cela, des tas de gens continuer à véhiculer des délires et des fantasmes, du type 'celui-là a piqué ça, l’autre ici vide la caisse, il fait travailler untel', etc."
Et Bayat de conclure : "Ma responsabilité, c’est d’assurer la continuité du Sporting… sinon on a un Mons bis, un Mouscron bis et un La Louvière bis. Ça fait plus d’un an que j’ai mandaté une société très sérieuse pour trouver des investisseurs. Ils ont fait le tour du marché, en commençant par Charleroi et le Hainaut. Personne ! Rien ! J’ai moins même sollicité tout mon réseau : personne ne veut prendre le risque ! Le foot belge est un puits sans fond : ces 3 dernières années, les clubs de Pro-League ont perdu ensemble… 650 millions d’euros ! C’est juste délirant ! Et à terme, il n’est pas viable."