À Charleroi, cette saison devait permettre de renouer avec des séries de bons résultats et une lutte dans la première partie de tableau.
Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu et actuellement les Zèbres luttent pour ne pas descendre, comme ce fut souvent le cas dans un passé pas si lointain.
"On fera ce qu'il faut"
Pourtant, la direction pensait avoir mis toutes les chances de son côté, notamment en recrutant des joueurs importants cet été. "Vous savez, on n’a jamais autant dépensé d’argent en transferts que cet été : on n’a jamais eu d’aussi bons joueurs… mais on n’arrive plus à récréer cet esprit d’équipe d’antan. Parfois, j’ai envie de leur dire : 'Les mecs, battez-vous les uns pour les autres, on en a besoin !’'", explique Mehdi Bayat à la RTBF.
On critique nos attaquants, mais on n’en a jamais eu autant… et des très bons ! Youssouf Badji a cartonné l’an passé au second tour et si je n’investis pas en lui à ce moment-là, on me traite de fou. Oday Dabbagh était 3e meilleur buteur du Portugal avant de se blesser et Nikola Stulic faisait pareil en Serbie", ajoute Bayat.
Pour lui, il y a un souci mais qui n'est pas lié au recrutement : "Je reconnais que le noyau est mal équilibré… mais c’est lié aux circonstances : Ken Nkuba, Jules Van Cleemput et Issac Mbenza se sont blessés, Felice a dû changer de système et sans ces blessures on ne parlerait pas de notre souci de manque de Belges. Ce qui nous manque, c’est un défenseur central grand et rapide, et ce sera notre priorité en janvier en plus de dégraisser le noyau."
Et Bayat de poursuivre : "On encaisse trop : si on n’encaisse pas, on a déjà la garantie de prendre un point. C’était le théorème de Mario Notaro. On a besoin de joueur rapides et de solutions pour passer à une défense à quatre. On arrive aussi en fin de cycle : il faut donc anticiper et déjà préparer la prochaine saison. Et cette prochaine saison, on la jouera en D1A : Charleroi ne descendra pas, c’est techniquement impossible !"
"Rien que pour tout le travail abattu ici depuis tant d’années. On fera ce qu’il faut pour ne pas descendre : à un moment donné, la machine va se mettre en route, j’en suis sûr ! Non, je ne suis pas inquiet. De toute façon, je ne peux pas m’asseoir et pleurer : je me dois d’être responsable et d’impulser une dynamique positive. Mais on a besoin de tout le monde", conclut Bayat.