L'Union Saint-Gilloise a peut-être surpris ses propres supporters, dont une bonne partie expriment régulièrement leur scepticisme au sujet du mercato jaune et bleu, en se "promenant" littéralement jeudi soir à Lugano, une des meilleures équipes de la Super League suisse avec le Servette Genève de René Weiler, tombeur de Genk au deuxième tour préliminaire de la Ligue des Champions.
Et parmi ces "promeneurs", il en est un qui aura largement justifié son transfert du côté de la Butte: l'ex-anderlechtois Noah Sadiki, que l'entraîneur Alexander Blessin a préféré à Matias Rasmussen malgré ses 18 ans.
"Merci pour le compliment mais je peux encore faire beaucoup mieux", assurait Sadiki aux journalistes qui le félicitaient après sa prestation XXL.
"Je sens bien que je ne suis pas encore à 100%, mais cela viendra..."
Une chose est sûre, le jeune milieu de terrain a fait le bon choix en quittant Anderlecht, où le départ de Vincent Kompany aura été fatal à son temps de jeu.
"Les supporters du Sporting qui m'ont vivement reproché d'avoir laissé tomber mon club formateur se sont exprimés sans rien savoir de ma situation", déplore-t-il. "Leurs messages sur les réseaux sociaux m'ont fait très mal. Parce qu'en réalité je n'avais pas d'autre option que de relancer ma carrière ailleurs. L'entraîneur (Brian Riemer, ndlr) m'avait lui même bien fait comprendre qu'il ne comptait pratiquement pas sur moi. Je devais donc partir, mais je ne suis pas rancunier. Anderlecht garde toute mon estime, et je lui souhaite le meilleur..."
"Je ne veux pas être le nouveau Teuma..."
En attendant c'est à l'Union que Sadiki va devoir réaliser sa percée, ce qui semble d'ailleurs déjà en très bonne voie.
Le jeune homme est déterminé à devenir aussi important que possible pour l'équipe, dont on sait qu'elle a perdu son maître à jouer Teddy Teuma.
"Justement", coupe Noah, "j'espère atteindre le même niveau que lui, mais aussi et surtout ne pas être le nouveau Teuma. J'ai énormément apprécié que l'entraîneur me fase confiance dans un match aussi important que celui de jeudi. Je l'ai appris peu avant notre arrivée au stade, et j'en ai éprouvé beaucoup de fierté. C'était une reconnaissance du travail accompli depuis mon arrivée à l'Union..."
"Mais en même temps je garde les pieds sur terre", conclut Sadiki. "Le groupe est très relevé. Mais la concurrence fait partie du football. Je veux jouer le plus possible, et démontrer que je mérite du temps de jeu chaque fois qu'on m'en donnera..."
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