"On tire les leçons du passé, et on essaye de progresser pas à pas à tous points de vue, afin de justement limiter les risques de faux pas". C'est la formule utilisée par le président de l'Union Saint-Gilloise Alex Muzio, pour reconnaître sans la qualifier comme telle, l'erreur d'avoir accordé des CDI (contrats à durée indéterminée) à Felice Mazzù et Karel Geraerts, avec les conséquences que l'on sait.
L'Allemand Alexander Blessin, 50 ans, le successeur du visiblement très regretté limbourgeois, a donc lui été prié de s'engager pour deux ans.
Mais de toute façon à moins de bien cacher son jeu, l'ex-entraîneur de Gênes n'a pas sorti un long chapelet de conditions de sa poche, lorsque la direction unioniste lui a proposé le poste.
"Pour au moins trois raisons", a-t-il résumé ce mercredi après-midi en conférence de presse, au centre d'entraînement de Lierre, en qualifiant sa décision de rapide et facile (voir Footnews: https://tinyurl.com/5n83drja): "j'aime la Belgique, j'aime la Jupiler Pro League, et j'aime l'Union".
"Quand vous travaillez douze ans d'affilée, c'est toujours une bonne chose de prendre un peu de recul pour faire le point", admet Blessin. "Mais après six mois d'inactivité, je commençais quand même à sérieusement m'ennuyer. Ma femme me poussait d'ailleurs de toutes ses forces à reprendre du service. Je lui ai donné satisfaction, mais pas en signant n'importe où. Déjà à mon époque ostendaise, j'admirais l'Union qui nous avait d'ailleurs infligé une raclée (1-7, ndlr) à la Diaz Arena. Et elle a encore pas mal progressé depuis. J'aurais donc été fou de refuser son offre. Je m'efforce comme tous mes collègues de progresser, mais à partir de principes de base qui évolueront peut-être,sans jamais changer. Ils sont d'ailleurs très proches de ceux mis à l'honneur par mes prédécesseurs", estime Blessin, présent en tribune mardi soir à Nijlen (0-9, mi-temps : 0-1), un club anversois de D3 VV.
"La concurrence est extrêmement relevée !"
"C'était très impressionnant", avoue-t-il. "Même si l'équipe locale était visiblement très fatiguée en seconde période. Je vais donc à mon tour disposer d'un noyau de qualité, qui doit me permettre de démontrer l'efficacité de ma méthode. Je ne vais pas déjà vous dire à quelle place du championnat je veux terminer, parce que je ne le sais pas encore moi même. C'est trop tôt pour en avoir une idée précise. Mais je veux que mon équipe joue bien, et... gagne tous les matches (ce qui était également l'ambition de Geraerts, ndr).
"Seulement la concurrence est extrêmement relevée !", poursuit Blessin. "J'ai davantage regardé la JPL sur Eleven, que la Bundesliga, après avoir quitté Gênes, et j'ai été frappé par la qualité des équipes. Beaucoup d'excellents joueurs évoluent dans ce championnat de très haut niveau. Et l'épilogue de la saison dernière a encore sensiblement augmenté son crédit en Belgique, voire même à l'étranger..."
Oui, mais n'a-t-il pas affecté pour longtemps le moral des Unionistes ?
"Je suis sûr que non", assure Blessin. "Je vois bien dans leurs yeux et leur comportement que les joueurs de mon groupe sont enthousiastes, et affamés de victoires. Cela s'est d'ailleurs confirmé dès le premier match d'entraînement. Il y a bien sûr des améliorations à apporter, mais c'était positif comme début..."