Dans deux mois environ, un entraîneur belge sera pour la première fois sur le banc de touche de la Premier League. En effet, le vendredi 11 août, Vincent Kompany fera ses débuts d'entraîneur dans un match de haut niveau, alors que son équipe de Burnley affrontera le champion Manchester City à Turf Moor. Le fait que ce soit précisément son ancien club qui soit l'adversaire semble symbolique.
Kompany a connu ses heures de gloire en tant que joueur à City et il semble écrit dans les étoiles qu'il y deviendra un jour entraîneur. C'était également le cas à Anderlecht, mais le début de sa carrière d'entraîneur chez les Mauve et Blanc a connu des hauts et des bas. Lors de sa première saison en tant que joueur-entraîneur, arrêtée pour cause de pandémie, l'équipe ne s'était classée que huitième. Lorsque Kompany est devenu entraîneur principal à temps plein, les choses se sont nettement améliorées, avec une quatrième et une troisième place.
Des attentes irréalistes
Malgré cela, la séparation a été douloureuse il y a un an, en raison d'une différence de vision avec Wouter Vandenhaute. Alors que Kompany estimait avoir fait le maximum avec des moyens limités face à des adversaires plus riches en capitaux, Vandenhaute aurait estimé que son équipe aurait pu et dû faire encore mieux. Il semble que Kompany ait toujours cette idée en tête.C'est ce que l'on peut déduire des propos qu'il a tenus dans The Overlap, où il semble faire allusion à sa situation à Anderlecht. "Le plus ennuyeux dans le métier d'entraîneur, c'est que le football est complètement subjectif. Il n'y a aucune objectivité. Il faudrait l'être. Il y a le classement des dépenses de chaque club et c'est là que l'on peut raisonnablement juger un entraîneur. Si vos performances sont inférieures à ce que vous avez dépensé, des questions peuvent être posées. Mais il ne faut pas que si d'autres équipes dépensent plus et que vous obtenez quand même de meilleurs résultats qu'elles, les gens se disent 'Pff, je ne sais pas si vous avez fait du bon travail'".