A moins que le litige entre les deux hommes ne se règle un jour devant les tribunaux, chacun devra se faire son opinion personnelle dans cette affaire où la parole de l'un, John Textor, le nouveau président, et de l'autre, Thierry Dailly, son prédécesseur, se contredisent.
Mais l'Américain, qui s'est probablement rendu compte que son communiqué kilométrique partait un peu trop dans tous les sens pour convaincre, a tout de même essayé de marquer des points en faisant un topo plus précis et plus ramassé, ce vendredi en conférence de presse.
Il a tout d'abord révélé qu'à l'origine, Thierry Dailly ne cherchait pas un partenaire financier, mais un acheteur prêt à débourser huit millions d'euros pour devenir l'unique propriétaire du RWDM. Le partenariat 80-20 qui a finalement été conclu n'a été envisagé qu'au cours de la négociation. Le pouvoir de décision, c'est-à-dire le pouvoir tout court, changeait alors de mains pour revenir dans celles de l'actionnaire majoritaire, dès la signature du document. Présenter Textor comme un simple investisseur n'était donc pas conforme à la réalité, ce que ne pouvait ignorer Dailly, puisque c'est écrit noir sur blanc dans leur accord. Mais il ne l'a jamais clairement communiqué, ce qui a contribué à désorienter les supporters..."
Les 400.000 euros ont été rendus
Footnews (https://tinyurl.com/8xzmzsby) a révélé cette accusation d'un vol de 400.000 euros dans la caisse du club. "Oui", confirme Textor, "on m'a alerté à ce sujet parce qu'il était impossible de payer les salaires. Je dois reconnaître que je ne suivais pas la gestion du club d'assez près à cette époque. Il s'agissait clairement d'un détournement de fonds qui aurait pu, voire dû, être sanctionné d'un licenciement. Même si la somme a été restituée par la suite. C'est à ce moment là qu'on a retiré tous les pouvoirs à Thierry Dailly. Je lui ai expliqué chez moi en Floride qu'il n’était plus le président opérationnel, mais gardait le titre de président du club, et que son contrat de management devenait un contrat de conseiller, avec les mêmes termes financiers, mais sans aucun pouvoir. Cela non plus, il ne l'a pas communiqué, ni avoué à personne, même pas en interne. .."
Les 20 % ne lui donnent même pas droit à un bureau
Thierry Dailly détient toujours 20 % des parts du club. "Il peut les garder autant de temps qu’il veut. Je n’ai aucun droit de les lui racheter", admet Textor. "A lui de voir ce qu'il compte en faire. Il sera en tout cas toujours le bienvenu aux matches, comme n'importe qui..."
Mais plus question de s'asseoir derrière un bureau, même pour lire Tintin ou Pilote.
"Les bureaux sont pour ceux qui travaillent tous les jours au club, et il n’y travaille plus", indique Textor. "Nous allons remplacer les portes, et il y aura quelqu’un d’autre dans son bureau.”
Et ce quelqu'un autre, qui remplira la fonction de CEO, s'appelle Gauthier Ganaye (ex-Ostende), a confirmé le président Textor. "Je connais ses capacités, et je sais ce qu’il va nous apporter", dit-il. "Nous allons utiliser tous les moyens à notre disposition pour recruter les meilleurs joueurs pour notre équipe. L'objectif est de la construire sur du belge..."
L'entraîneur ? Vincent Euvrard !
Même si à l'heure qu'il est, il ne s'agit toujours que d'un souhait, reposant toutefois sur un contrat toujours en cours (jusqu'au 30 juin 2025).
"C’est un coach fabuleux, très fort tactiquement", insiste Textor. "Il a réalisé un travail fantastique cette saison, et je serais donc fou de vouloir l’écarter. Il intéresse forcément plusieurs clubs, mais j’espère qu’il restera..."
Alexander Blessin va devoir patienter...