Virton, sportivement condamné à la relégation en Nationale 1, espère toujours obtenir son salut en suivant l'exemple probant de Waasland-Beveren.
Il a cependant déjà perdu une manche de ce combat lundi.
Le Centre belge d’Arbitrage et de Médiation (CEPANI), l'organe d'arbitrage compétent en matière de licences professionnelles, a en effet jugé la licence de Lommel contestée par l'Excel, conforme à la réglementation.
Recours non fondé, donc, mais Virton veut quand même obtenir l'annulation de la licence du SK Lommel, illégalement obtenue selon lui grâce à une injection de capital à concurrence de 16,8 millions d’euros du City Football Group, qualifiée de "doping financier".
Il se tourne dès lors vers le tribunal de première instance de Bruxelles, peut-on lire sur le site internet officiel du club gaumais (https://tinyurl.com/4wy4t3fk). Il lui demande de faire injonction à la Fédération d'inclure le RE Virton dans le championnat de D1B pour la saison 2023-2024. Un championnat à 17, histoire de laisser le temps à la Commission européenne de traiter la plainte virtonaise.
"Les Clubs-Etat faussent le marché du football professionnel"
L'Excel a en effet également déposé une plainte auprès de la Commission européenne, en l’invitant à faire usage de ses nouvelles compétences (prévues par le Règlement européen n°2022/2560 "relatif aux subventions étrangères faussant le marché intérieur") pour lui demander de mettre un terme aux "subventions étrangères" faussant le marché du football professionnel, et notamment en Belgique.
Une loi qui malheureusement pour Virton, n'entrera en vigueur que le 12 juillet.
Les Clubs-Etat bénéficient d’un "doping financier" par le biais d’accords de sponsoring artificiellement gonflés et d'injections de capitaux. Les états concernés poursuivent des objectifs géopolitiques qui leur sont propres et ne se soucient donc pas, comme un opérateur privé avisé, de la rentabilité économique des clubs dont ils sont directement ou indirectement propriétaires.
Le SK Lommel, qui fait partie du City Football Group reçoit ainsi des fonds de l’Emirat d’Abu Dhabi, en dehors de toute rationalité économique", selon le communiqué rédigé par les avocats de l'Excel Virton.
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