La montée du RFC Liège en Challenger Pro League augmente le nombre de matchs à risque dans la Principauté, et donc les coûts liés à la sécurité.
Le matricule 4 rencontrera notamment le SL16 FC, mais aussi le RFC Seraing et d'autres équipes comme le Beerschot, avec lesquelles la rivalité est assez forte. Cette promotion entraîne donc une augmentation des matchs à risque... et des coûts liés à la sécurité.
"Je suis d'abord bien sûr très heureux de cette accession en D1B du RFC Liège", débute dans La Meuse le bourgmestre Willy Demeyer, dont Luc Gochel rapporte les propos (https://tinyurl.com/pxsk9c47).
"J'ai d'ailleurs personnellement contribué à lui trouver un nouveau stade à Rocourt, et je me réjouis de cette belle performance. Mais il va effectivement falloir trouver une solution pour les frais de sécurité car la Ville doit faire des économies, et aussi retrouver de la capacité policière pour lutter contre la toxicomanie dans le centre..."
Du coup Willy Demeyer ressort son idée de faire participer financièrement les clubs de la ville aux frais engendrés.
Heureusement pour le Standard et Liège, il est illégal de faire payer des heures de prestations de la police par un tiers.
"Certes", admet le bourgmestre. "Mais nous cherchons l'astuce juridique qui nous le permettrait. Si elle devait ne pas être trouvée, nous pourrions également agir sur la fiscalité, via la taxe sur les spectacles par exemple..."
Ce qui vaudrait alors aussi pour n'importe quel spectacle nécessitant une présence policière ?
Demeyer a réponse à tout
"On pourrait y ajouter des critères tels que le sport professionnel par exemple", rétorque le maïeur PS qui a décidément réponse à tout..."Cette participation financière n'est évidemment pas du goût des deux clubs liégeois qui voudraient trouver une autre solution.
"Il existe effectivement une alternative", admet le bourgmestre. "La police suggère ainsi d'interdire purement et simplement la venue des supporters des clubs à risque. "On étudie ça également..."
La ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) a par ailleurs déclaré le mois dernier au magazine Knack que "le gouvernement devrait oser envisager une police payant".
Elle a en effet évalué à 11 millions le coût pour le contribuable de la participation de la police fédérale à la sécurité des matchs de football.
Demeyer pointe lui depuis des années le coût exorbitant pour la Ville du service d'ordre envoyé à chaque match à Sclessin.
Parfois jusqu'à 350 policiers et souvent de nuit ou de week-end avec des heures supplémentaires payées double ou triple.
Auxquels il faudra désormais ajouter ceux chargés de la sécurité au RFC Liège...