Lukaku traîne encore derrière lui un lot de détracteurs qui d'ailleurs ne désarmeront jamais. Il vient pourtant d'inscrire quatre buts en 153 minutes. La question toute simple qu'ont pourrait dès lors leur poser est celle-ci: quels auraient été les scores de ces deux matches en Suède et en Allemagne, une bonne et une grande équipe, sans Romelu ? 0-1, avec un peu de chance, et 2-2 ? Personne ne pourra de toute façon jamais le prouver, mais ce sont des réponses plus que plausibles...
Bref s'il n'a fallu que 180 minutes à Domenico Tedesco pour écrire l'histoire, à Cologne, surtout, il le doit pour une bonne part à l'ex-attaquant d'Anderlecht.
Parce que si l'on met à juste titre en valeur la double prestation de Dodi Lukebakio, qui semble s'être déjà bien installé dans l'équipe post-Martinez rajeunie, c'est quand même lui qui a permis à l'Allemagne de rester dans le match jusqu'au bout, en manquant l'uppercut du k.o seul face au but à 0-2.
"On n'a pas su tuer la rencontre", a admis après coup Tedesco en conférence de presse. "Dommage, parce que jusque là , le plan qui consistait à surprendre les Allemands en leur mettant d'emblée une pression maximale à laquelle ils ne s'attendaient sûrement pas, avait parfaitement fonctionné. La première demi-heure avait été parfaite, la suite le fut beaucoup moins. Je dois encore analyser tout cela à tête reposée, mais c'est sûr qu'il y a encore pas mal de choses à corriger. Un match dure 90 minutes, pas 30..."
EMRE CAN LE SAUVEUR, WIRTZ HUMILIÉ
Le raté de Lukebakio et la malchance de Lukaku qui a vu sa tête renvoyée par la barre ne suffisent cependant pas à expliquer le retour des Allemands dans une partie dont ils n'étaient auparavant que les simples spectateurs.
Tedesco l'a reconnu, il y aussi eu les deux changements opérés dès la demi-heure par Hansi Flick. En particulier l'entrée au jeu d'Emre Can, à la place de Leon Goretzka, blessé, mais l'était-il vraiment. Felix Nmecha, le frère de l'ancien mauve Lukas, a lui remplacé Florian Wirz. Dur, dur, pour le jeune prodige du Bayer Leverkusen (l'adversaire de l'Union Saint-Gilloise en quart de finale de l'Europa League, ndlr), déjà privé de deuxième mi-temps samedi passé à Mayence contre le Pérou (2-0).
"Il s'en remettra", coupe Flick. "Il n'a que 19 ans, et personne ne doute de ses immenses qualités. Cela peut arriver à tout le monde d'être un peu moins bien...", a-t-il calmé le jeu.
Le sélectionneur allemand qui se réjouissait avant la rencontre d'affronter un adversaire de "gros calibre", a été servi. A l'arrivée et malgré la défaite il s'en tire à bon compte, et même avec quelques motifs de satisfaction.
On laissera à L'Equipe le soin de conclure. "Hansi Flick a évité une déroute, mais ne manque pas de boulot..."
On rappellera que l'Euro'2024 se déroulera en Allemagne, du 14 juin au 14 juillet.
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De Condé persiste à critiquer Tedesco (https://www.footnews.be/news/363914/de-conde-persiste-a-critiquer-tedesco).