Le FC Brugeois avait compté jusqu'à 7 points d'avance (34-27) sur Anderlecht, avec la victoire à 2 points, à dix journées de la fin, cette saison là (1971-1972). Une avance qui avait fondu comme neige au soleil à l'entame de la 30e et dernière journée, le 7 mai.
En clair, si les mauves battaient Saint-Trond, ce qui paraissait plus que probable, Bruges devait absolument l'emporter au Racing White, ce qui l'était beaucoup moins. La preuve c'est que le RW a ouvert la marque par Eddy Koens dès la 3e minute. Le regretté Nico Rijnders a égalisé juste avant la mi-temps pour Bruges, qui n'a ensuite jamais réussi à inscrire le goal du titre.
A cause d'un homme, le gardien local Willy Tack, dont c'était le dernier match pour le club de Woluwé Saint-Lambert.
Anderlecht, qui avait explosé le STVV, 5-1, pouvait célébrer son quinzième sacre grâce à un plus grand nombre de victoires (19-18) que Bruges.
Malheureusement, vous l'aurez compris, si l'on vous reparle des exploits réalisés ce jour là par Willy Tack, et ses conséquences, c'est parce qu'il est décédé dimanche à Deinze à l'âge de 81 ans.
13 ANS DANS LES BUTS, 24 ANS ECHEVIN
Il avait débuté à 17 ans en équipe première au SK Deinze, en 1958, devenant champion en 1e provinciale sans perdre un seul match. Quatre ans plus tard il rejoignait l'Eendracht Alost, en D2, réalisant notamment un match mémorable contre Anderlecht (1-0) en huitièmes de finale de la Coupe de Belgique, après avoir éliminé l'Union aux tirs au but (5-3) en seizièmes
Le Sporting avait d'ailleurs alors envisagé de le transférer, mais il a préféré émigrer au Racing White, avec lequel il est immédiatement monté en D1. Il allait y rester sept ans, jusqu'à l'arrivée d'un certain Nico De Bree, décédé en 2016 à 71 ans.
Tack a alors pris la direction de Saint-Nicolas, où il a encore disputé trois saisons en D2. Il aura au total joué en première ou deuxième division de 1962 à 1975. Il a aussi été échevin CD&V (CVP, à l'époque) de la ville de Deinze pendant 24 ans.
Le Racing White, pour rappel, a fusionné en 1973 avec le Daring de Molenbeek, pour évoluer en tant qu'RWDM au Stade Machtens, et y devenir champion avec De Bree dans les buts, en 1975.
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