A 74 ans Johan Boskamp, le premier Soulier d'Or étranger au palmarès (en 1975) se sent revenu dans la cinquantaine, déclare-t-il à Sander Van den Broecke dans Het Laatste Nieuws (https://tinyurl.com/2hvm2ckz), le journal organisateur de la grand'messe du football belge. L'ancien joueur de Feyenoord et du RWDM et ex-coach d'Anderlecht, entre autres, a reçu des clips et un pacemaker. Ce qui lui permet de déborder à nouveau d'énergie.
"Mais j'étais presque en train partir", se souvient-il. Le colosse hollandais ne sait que trop bien pourquoi il a souffert d'un arrêt cardiaque. "Je suis fainéant et je mange beaucoup trop", dit-il.
Johan Boskamp n'a en effet pas changé de mode de vie, ou très peu, après avoir subi une crise cardiaque il y a environ quatre ans. Jusqu'à ce qu'il se retrouve en soins intensifs en décembre.
"La pandémie ne m'a pas fait du bien", estime-t-il. "Privé de football et du droit de voyager, je me languissais sur mon canapé. Je me disais que je vieillissais, mais ce n'était pas vraiment ça. Puis les choses ont empiré. Peu avant la Coupe du monde (en novembre dernier, ndlr), je suis allé voir mon coiffeur, qui m'a demandé si je voulais l'accompagner au resto pour un spaghetti. Mais au bout de dix mètres, je ne savais plus le suivre. Je lui ai demandé de marcher moins vite, mais il m'a répondu que ses pas étaient tout à fait normaux. Quatre jours plus tard, je me suis rendu à l'hôpital car je ne pouvais presque plus respirer. Ils m'ont examiné et posé des clips. Mais mon état ne s'est pas beaucoup amélioré..."
"J'ai ensuite participé au programme de Karl Vannieuwkerke (Villa Sporza) comme je le lui avait promis, durant le mondial. Les médecins l'avaient autorisé à certaines conditions que je n'ai évidemment pas respectées. J'ai finalement dû retourner à l'hôpital, et ils ont décidé de mettre ce pacemaker. Mais j'ai aussi attrapé une pneumonie. J'avais douze litres d'eau dans mes poumons."
"J'ai bien pensé que c'était la fin lorsqu'ils m'ont emmené aux soins intensifs. Je n'avais pas peur de mourir. C'est comme ça depuis le décès de Jenny (sa femme, en 2001, ndlr). J'ai déjà perdu beaucoup d'amis et un jour c'est votre tour. Mais ces médecins et ces infirmières m'ont gardé en vie. Je fais désormais un peu plus attention, mais mon quotidien ne sera jamais celui d'un moine. Je vais par contre me montrer plus actif, en essayant de me souvenir combien j'aimais autrefois m'entraîner. Le bon côté de la pneumonie c'est qu'elle m'a fait perdre 12 kilos. Quatre mois de remise en forme à l'hôpital d'Alost sont prévus. Cela ne m'emballe pas. Je vais demander au médecin si je ne peux pas mettre ces appareils de fitness à la maison. Mais je ne pense pas qu'il acceptera. Il veut pouvoir garder un oeil sur moi..."
"Pourtant maintenant je me sens à nouveau comme à 50 ans. Incroyable ! Je ne suis pas fatigué. Même pas dans les escaliers. Le docteur dit que la batterie de ce pacemaker durera 10 ans. D'ici là j'aurai 84 ans...", sourit-il.
LE GALA DU SOULIER D'OR ? UN DÉFILÉ DE BOBOS
Le "Bos" n'en a plus grand chose à cirer du Soulier d'Or. "Le mien est chez mon petit fils", avoue-t-il. "Je n'ai jamais passé ma journée à le contempler. Je m'intéresse encore moins à l'émission, et pas seulement parce que le gagnant (Simon Mignolet, ndlr) était cette fois connu à l'avance. De mon temps l'événement se passait dans un café. Aujourd'hui c'est un gala où se croisent des gens dont la plupart ne sont pas de mon monde. Les BV (bekende vlamingen, des flamands connus, ndlr) et les bobos sont plus nombreux que les footballeurs..."
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