Le footballeur professionnel Amir Nasr-Azadani, 26 ans, défenseur du club iranien d'Iranjavan, ex-international U16, risque d’être exécuté en Iran pour avoir participé à une manifestation contre le régime.
Amir Nasr-Azadani a débuté sa carrière à Rah-Ahan, un club de Téhéran, qui lui a permis de découvrir la Premier League iranienne. Il a reçu le soutien du syndicat international des joueurs, qui demande l’annulation des sanctions à son encontre.
"La FIFPro (Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels) est choquée et écœurée par les informations selon lesquelles le footballeur professionnel Amir Nasr-Azadani risque d’être exécuté après avoir fait campagne pour les droits des femmes et les libertés fondamentales dans son pays", a partagé le syndicat sur Twitter (https://tinyurl.com/yaymm8nn). "Nous sommes solidaires d’Amir et nous demandons la levée immédiate de sa peine".
L’Iran a exécuté par pendaison lundi Majidreza Rahnavard, 23 ans, condamné à mort pour avoir tué à l’arme blanche deux membres des forces de sécurité et blessé quatre personnes. Il a été pendu en public. Il s’agit de la deuxième exécution liée à la contestation déclenchée par la mort de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini le 16 septembre, mais la première en public, après la pendaison le 8 décembre de Mohsen Shekari, 23 ans lui aussi, reconnu coupable d’avoir attaqué et blessé un paramilitaire.
N'EXÉCUTEZ PAS AMIR !"? DEMANDE L'EX-IRANIEN DU BAYERN
L'ancienne star Ali Karimi (ex-Bayern Munich), fervent partisan des manifestations, aujourd'hui âgée de 44 ans, a soutenu le footballeur dans un tweet: “N'exécutez pas Amir", demande l'ex-international (127 sélections et 38 buts entre 1998 et 2013).
Le chef de l'Autorité judiciaire d'Ispahan Abdullah Jafari, avait indiqué dimanche que le footballeur en détention depuis le 18 novembre était accusé d'appartenir à un groupe de neuf personnes qui ont cherché à s'en prendre aux fondements de la République islamique d'Iran. Amir et trois autres personnes sont à l'origine d'une émeute qui s'est produite le 16 novembre à Ispahan", au cours de laquelle trois agents de sécurité ont été tués, selon M. Jafari.
Amir Nasr-Azadani est soupçonné d'être impliqué dans la mort d'un de ces agents de sécurité.
Au moins 458 personnes ont été tuées dans la répression des manifestations, selon un bilan établi par l'ONG Iran Human Rights (IHR), et au moins 14.000 ont été arrêtées d'après l'ONU