En 2016, mais tout le monde ne l'a pas pour autant oublié, un échevin Ecolo de Molenbeek, Karim Majoros, avait eu la judicieuse idée de suggérer une démolition du Stade Edmond Machtens.
Il invoquait un tas de raisons, en insistant surtout sur le fait qu'un club de cinquième division (le RWDM évoluait alors en D3 amateurs) n'avait aucunement besoin d'un stade de 12.000 places.
L'idée aurait probablement fait son chemin si la bourgmestre de l'époque, Françoise Schepmans (MR) n'avait fermement enterré la "vision personnelle" de son échevin des Propriétés communales, en décrétant qu'il n'était pas question de toucher au nombre de places du Machtens.
Et aujourdhui, alors que le stade a maintenant survécu à son centenaire, en 2020, le RWDM est aux portes de la D1A, après avoir atteint les barrages, dès sa deuxième campagne en D1B.
L'histoire se répète à présent à Mons, où le président du MR (et des Francs-Borains en Nationale 1), ex-échevin des Finances cavalièrement renvoyé dans l'opposition sur les bancs du Conseil Communal par le bourgmestre de l'époque Eio Di Rupo, en 2016, émet la même idée, sur un fond de conflit permanent avec le maïeur PS Nicolas Martin.
C'est l'hebdomadaire PAN qui s'en est fait l'écho dans un compte-rendu savoureux de la passe d'armes.
"Le stade de foot (le Stade Charles Tondreau, ndlr) est trop grand pour le club actuel, même si vous avez réussi à en mettre deux (le RAEC Mons et le Rapid Symphorinois, ndlr). Mais deux fois mille personnes dans un stade de sept mille places, c'est peu...", ironise Bouchez.
"VINGT MILLIONS A LA POUBELLE !"
"Une équipe de D5 qui évolue dans un stade de sept mille places, vous avez vu ça dans quel film", poursuit le meilleur ami de Jean-Luc Crucke. "Il faut le détruire et lâcher les promoteurs pour faire rentrer de l'argent dans les caisses..."
Réponse du bourgmestre, qui se retrouve dans la même situation que la courageuse Madame Schepmans en 2016: "on ne va pas raser un stade pas même amorti dont la rénovation a coûté 20 millions il y a 15 ans".
Mais Bouchez a réponse à tout: "Ils sont déjà à la poubelle, vos 20 millions. Vous avez vu l'état de ce stade. Il faut arrêter de perdre de l'argent public chaque année..."
Pour rappel, l'AEC Mons évoluait encore en D1A en 2014. Il est mort un an plus tard, certes, mais pourquoi ce qui s'est produit à Molenbeek, ne pourrait-il pas se répéter à Mons ?