Il ne tourne pas autour du pot, Luka Elsner. Il a - jusqu'à présent - complètement échoué au Standard, et ne va pas essayer de faire gober que c'est à cause des arbitres ou de la chute des feuilles.
"En six mois au Standard j’ai l’impression de n’avoir servi à rien", déclare en effet dans l'Avenir (https://cutt.ly/bScY6V7) le Franco-Slovène de 39 ans qui retrouve son ancien club de Courtrai ce dimanche (16 heures) aux Eperons d'Or.
Il ne va pas non plus prétendre qu'on l'a trompé sur la marchandise.
"Il ne faut pas croire que je m'attendais à un conte de fées en débarquant à Sclessin", dit-il en effet. "Je savais que le chemin serait long, et qu’il faudrait plusieurs mois pour rectifier le tir. Je n’avais pas une fausse image de ce qui m’attendait. Mais je n’imaginais peut-être pas la saison prendre sa dimension actuelle. Cela s’est parfois joué à des détails mais ça n’a pas fonctionné comme je l’aurais voulu, c’est évident. On a vainement essayé beaucoup de choses, comme la menace, ou la récompense, pour tenter de trouver un peu d’énergie supplémentaire..."
"Mais Il reste encore des matches (trois, à Courtrai, contre l'Union et à Saint-Trond, ndlr) à jouer pour sauver ce qui peut encore l'être.Pas grand-chose, d'accord, mais on doit aussi faire preuve d’un minimum de fierté. Au moins faire notre boulot."
L'avenir, Luka Elsner le sait, ce sera sans doute sans lui pour entrer dans l'ère américaine du club, qui ne rassure pas fortement.
"Je vais payer mon bilan (0,95 point par match, pour faire court)", prévoit-il en effet, "mais les joueurs le paieront tout autant que moi".
Bref, le Standard, qui devait lui servir de tremplin, s'est transformé en toboggan, même s'il saura sûrement rebondir.
"Le plus gros défi de sa carrière", selon ses propres termes, a tourné au fiasco.
Apparemment il ne regrette rien, alors qu'il pourrait être à la place de Felice Mazzù, ou même de Karim Belhocine.
Qu'en pense-t-il, d'ailleurs, de Courtrai, dont le Standard pourrait se rapprocher à un point (37-36) en le battant dimanche ?
"La saison du club a été correcte, mais sans plus", dit-il sans complaisance. "On ne peut pas dire qu'il a brillé de mille feux depuis que je suis parti..."