Le septième match nul en huit matches d'Anderlecht a subitement valu à son entraîneur Vincent Kompany, jamais contesté jusque là , de se retrouver sur la sellette. Les arguments en sa faveur ou sa défaveur, dont certains complètement infondés, s'affichent maintenant un peu partout dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Bref tout le monde a son avis sur la question.
Sollicité à ce sujet par le Standaard, Aad de Mos, l'ex-coach des mauves, de 1989 à 1992, qui lui n'est pas "tout le monde", a ainsi donné le sien au très sérieux quotidien flamand (https://cutt.ly/wTZzzEU).
Le Hollandais, qui connaît forcément par coeur les lois non écrites qui gouvernent le football belge, sait bien sûr que tout entraîneur dont les résultats ne répondent pas à l'attente de ses dirigeants, en fait tôt ou tard les frais.
Parce que c'est lui le reponsable. Or même s'il n'est pas complètement innocent aux yeux d'Aad de Mos, ce dernier juge bien plus grande, la responsabilité de Peter Verbeke, le Head of Sports qui a géré le mercato.
"Les départs de Lokonga et Nmecha ne pouvaient qu'affaiblir l'équipe", dit-il, "et aucun club néerlandais du top ne voulait encore des joueurs qui sont arrivés, Lisandro Magallan et Wesley Hoedt. L'emballage de luxe a été conservé, mais il n'y a plus beaucoup de qualité en-dessous. Anderlecht n'est désormais qu'un club du subtop belge (actuellement 6e de la JPL, ndlr). Le mot défaite n'y était autrefois jamais prononcé. Coucke, Vandenhaute et les autres responsables n'avaient sûrement pas prévu autant de difficultés, et vont à présent devoir prendre les bonnes décisions. Ils ne peuvent ignorer la frustration grandissante des supporters qui ne voient jamais leur équipe gagner, ni que le football prôné par Vincent Kompany a quelques fois porté ses fruits la saison passée. Mais moins maintenant, car il ne dispose pas du noyau d'Ajax !"
On en revient ainsi au point de départ: les transferts, mais aussi les jeunes.
"Oui", constate... Ariël Jacobs, un autre ancien entraîneur du Sporting, de 2007 à 2012, invité dans le débat.
"Le groupe n'est pas assez costaud. Les jeunes devraient avoir plus de maturité, et on ne voit pas la valeur ajoutée par les joueurs qui ont été achetés. On peut même franchement se demander ce que certains apportent. Le mercato d'Anderlecht (estimé à 10 millions d'euros, ndlr) avait pourtant fait l'objet de commentaires élogieux, mais maintenant que la pression arrive, il faut sans doute revoir ce jugement...", conclut Jacobs.