Trois ans après l'explosion de la bombe, le volet juridique de l'opération Mains propres se met lui aussi progressivement en place. L'association belge de football vient de recevoir un coup dur. Le Tribunal de première instance a jugé que les sanctions imposées, qui avaient été prononcées dans l'urgence à l'époque, doivent être annulées pour un certain nombre de personnes concernées.
Cela vaut également pour le personnage clé Dejan Veljkovic, qui a été interdit par le Tribunal arbitral du sport belge de poursuivre sa profession d'agent sportif. Une décision qui est maintenant annulée en raison d'erreurs de procédure. La défense n'a pas eu accès aux mêmes preuves que le bureau du procureur fédéral, qui aurait statué sous la pression du temps sur la base de preuves "sélectives". L'affaire devra maintenant se représenter devant le CBAS.
Par l'intermédiaire de son avocat Kris Luyckx, Veljkovic, qui a pleinement coopéré avec les services d'enquête ces dernières années, a réagi a ce verdict très favorable. "Nous demandons une compensation substantielle. Cela va coûter à la Fédération belge de football des centaines de milliers, voire des millions d'euros", a immédiatement lancé l'avocat dans Het Nieuwsblad.
DES MILLIONS D'EUROS
"Le tribunal a clairement montré un carton rouge à la fédération de football. Les conséquences pour la l'Union Belge de football seront conséquentes. Mon client n'a pas pu travailler comme agent pendant trois ans. La demande de dommages et intérêts sera donc d'autant plus importante : des centaines de milliers voire des millions d'euros. Mon client a peut-être exprimé des regrets, mais l'association de football a fait une erreur. Et celui qui cause des dommages doit en payer le prix", dit Luyckx.