Le Premier ministre Alexander De Croo a mis tout son poids dans la balance pour limiter à 30 millions d'euros, le bénéfice pour l'état résultant de la suppression d'un tiers des avantages fiscaux actuels (90 millions) pour les joueurs de football et les agents, négociée par la Vivaldi lors de l'élaboration du nouveau budget.
Certains à gauche réclamaient jusqu'à... 120 millions. Finalement ce sera 43 millions, dont 13 à charge des agents. Le président du MR libéral Georges Bouchez est l'un des rares ténors politiques à avoir "mouillé sa chemise" pour défendre le foot.
Mais cela constitue malgré tout un coup dur pour les clubs, qui voient leurs joueurs gagner beaucoup moins, et peuvent dès lors s'attendre à ce qu'ils réclament des augmentations de salaires.
Peu de réactions encore, d'autant que tous les détails du nouveau dispositif ne sont pas encore connus, et qu'il faut d'abord digérer.
"On espère que ces nouvelles règles ne vont pas s'appliquer tout de suite, et qu'un moratoire est prévu, afin qu'elles n'aient pas d'impact sur les contrats en cours", déclare cependant le manager et directeur technique de La Gantoise Michel Louwagie dans Het Laatste Nieuws (https://urlz.fr/gBWY). "Il est facile de dire qu'à chaque problème il y a une solution, mais elle sera plus facile à trouver si ces mesures n'entrent en vigueur que lors de la saison 2022-2023. Ce qui nous permettrait d'avoir au moins une période de transition pour nous préparer."
Thorsten Theys, le CEO du KV Ostende, est amer : "si cette décision n'a été motivée que par une simple recherche d'argent pour limiter les dégâts budgétaires, alors c'est dommage...", dit-il.
Jusqu'ici, les cotisations sociales des joueurs étaient drastiquement limitées. Ils versaient ainsi 940 euros par mois, comme si leur salaire ne dépassait pas 2.426 euros brut. Mais ce sera dorénavant différent.
Le vote: Le foot belge n'avait pas besoin de ça