Un ancien joueur du Standard a réclamé jeudi, devant le tribunal correctionnel de Liège, le bénéfice de la suspension du prononcé pour sanctionner les faits pour lesquels il est en aveux. Le jugement sera rendu le 18 mai.
Ivica Dragutinovic avait été condamné à une peine de 6 mois de prison avec sursis, à une amende de 11.000 euros et à une confiscation de plus de 80.000 euros dans le cadre de malversations commises lors de transferts réalisés dans le milieu du football. Un mécanisme mis en place par des agents et des clubs avait permis au Serbe de toucher sa rémunération tout en fraudant le fisc.
Le joueur avait été prêté par le club du FK Borac à La Gantoise. Il avait été racheté en 2000 par le Standard. Malgré cela, une seconde convention de cession définitive était intervenue en 2003 après un renouvèlement de contrat. Selon le parquet, des flux financiers avaient eu lieu en 2000 entre le Standard et le club serbe de Borac et en 2003 entre le Standard et un compte en Suisse.
Après avoir été condamné par défaut, Ivica Dragutinovic avait fait opposition. Son avocat a soutenu que cette opposition est recevable car, domicilié en Espagne, l'ex-joueur devenu actif dans des activités immobilières internationales n'aurait pas été touché par la citation et n'aurait pas eu connaissance de la date d'audience.
Ivica Dragutinovic conteste avoir tenu un rôle actif dans la mise en place d'un mécanisme frauduleux. Il admet néanmoins être intervenu à l'ultime stade des négociations. Le prévenu ne conteste pas les préventions et le montant de la confiscation mais, 17 ans après les faits, il sollicite le bénéfice d'une suspension du prononcé.
Le jugement sera prononcé le 18 mai.