Weiler se livre à un média suisse: "Moi Sévère? Non, les joueurs ont beaucoup de liberté"

Critiqué en début de saison, René Weiler dispose aujourd'hui de beaucoup plus de crédit auprès des supporters anderlechtois. Toujours en course en Europa League, les Mauves trônent en tête du championnat avec quatre et six points d'avance sur Bruges et Gand. René Weiler a accordé un long entretien au journal suisse Le temps au cours duquel il revient sur ses premiers mois au Sporting. "Il faut observer la manière et voir ce qu’était Anderlecht à mon arrivée et ce que le club est devenu pour parler d’une saison qui se déroule bien. Les joueurs ont, dans l’ensemble, progressé individuellement. L’atmosphère a évolué dans le bon sens. Cela se traduit par des séances de haut niveau couplées à du plaisir. Tout fonctionne mieux qu’il y a neuf ou dix mois et je me dis donc que j’ai plutôt réussi. Mais Il faut aussi prendre en compte ce que tout le monde voit : les résultats. Si à la fin du championnat, nous ne gagnons pas le titre, on dira que j’ai échoué". Comment a-t-il vécu les critiques lors des premiers mois? "Ce n’est pas agréable, mais les critiques font partie du boulot. Je les trouve parfois injustes. Tant qu’elles concernent la manière de jouer, les changements effectués ou la façon de communiquer, pas de problème. Mais les attaques personnelles, ce n’est pas correct. Je ressens toutefois un changement. Beaucoup de journalistes ont quand même été convaincus de la qualité du boulot effectué" poursuit-il. L'entraîneur suisse a aussi parlé de son style de jeu idéal, celui qu'il souhaite prôner à Anderlecht. "Mon idéal est un jeu offensif qui implique beaucoup de joueurs et qui requiert du courage. Je travaille beaucoup la créativité. Je dois éduquer les joueurs à trouver des idées par eux-mêmes. Beaucoup de ceux que j’ai entraînés disent que mon football est très physique. En fait, j’essaie de ne rien laisser de côté." René Weiler tient enfin à se détacher de l'idée préconçue d'un homme strict et sévère. "Dans un groupe, il faut des règles. Mais croyez-moi, les joueurs ont beaucoup de liberté. J’essaie de ne pas donner de solutions, j’indique des pistes pour en trouver".