La Gantoise a déjà changé trois fois d'entraîneur depuis le début de la saison mais Peter Balette (59) est toujours là. Parce qu'à la Ghelamco Arena, comme à Bruges et à Sclessin par le passé, on apprécie la loyauté du T2.
"Depuis le titre de 2015, je peux dire que Gand est mon club de coeur", dit-il dans Het Laatste Nieuws. "Ma relation avec les fans est extraordinaire. Lorsque j'étais à Genk et que nous sommes venus jouer ici, ils ont scandé mon nom. Toute ma famille suuporte Gand. Ce que je vis ici est différent de ce que j'ai connu ailleurs."
Si les entraîneurs en place le gardent, c'est aussi parce qu'il sait rester à sa place de T2. "J'ai entraîné Heusden-Zolder en D1, j'ai fait mes preuves comme T1 mais j'ai opté pour le rôle d'adjoint parce que c'est le meilleur moyen de rester longtemps dans un club et de travailler dans la continuité. C'est aussi ce dont les clubs ont besoin."
En juin, il a été nommé directeur technique pour quelques semaines. Une promotion pour certains, une voie de garage pour d'autres. "Quand on m'en a parlé, je suis tombé de ma chaise. J'ai dit oui et je me suis mis au boulot mais après quelques semaines, le terrain me manquait. Quand Wim De Decker est devenu entraîneur, on m'a demandé si je voulais redevenir T2."
Pour lui, un adjoint, ce n'est pas quelqu'un qui est toujours d'accord avec l'entraîneur. "On doit pouvoir confronter les avis. Ce qui compte, c'est de tenir le même discours vis-à-vis de l'extérieur."
"Moi, si l'entraîneur principal dort mal, je dors mal aussi. Et chaque limogeage me fait mal. Celui de Wim De Decker aussi. J'en ai parlé avec lui il y a peu. Il réagit de façon très rationnelle. Il est jeune mais je suis sûr qu'il peut réussir. Il n'a pas eu beaucoup de chance ici, avec tous les cas de covid et les erreurs individuelles. Ca aurait pu tourner autrement."
Les joueurs l'apprécient parce qu'il laisse transparaître ses émotions. "Un T2 doit avoir beaucoup de psychologie. Mais je veille aussi comme un pitbull à ce que ceux qui ne jouent pas restent en forme."
Désormais, il retravaille avec Hein Vanhaezebrouck, l'entraîneur qui lui a fait vivre ses meilleurs moments. "Il était tout en haut de ma liste. Il a été opéré mais ça ne se voit pas. Son premier discours aux joueurs a été impressionnant. Il leur a donné tout un tas d'informations en très peu de temps. Il a plein de choses en tête, il veut tout transmettre et les joueurs vont passer beaucoup de temps au club."