"Jogi" Löw à la tête de la Mansschaft à l'Euro, ce n'est pas gagné. Même s'il a été confirmé par ses deux supérieurs hiérarchiques, le président de la Fédération (DFB), Fritz Keller, ainsi que le directeur des sélections, Oliver Bierhoff, le soir même de la débâcle (6-0) contre l'Espagne, en Ligue des Nations à Séville.
Mais c’est justement ce procédé qui n’est pas passé: plusieurs responsables de la fédération ont en effet jugé que ce maintien avait été entériné de façon unilatérale, lors d’une entrevue éclair entre les trois protagonistes à l’aéroport de Munich.
A présent ce soutien ne vaut plus que jusqu'au 4 décembre, révèle "Express" (https://bit.ly/3nSFilc).
Une audition du directeur Oliver Bierhoff est en effet prévue ce jour là, a annoncé lundi le Présidium (Comité directeur) qui veut ainsi laisser le temps au sélectionneur d'analyser les causes de la déroute avec le recul, et de trouver les arguments pour convaincre qu'il est toujours l'homme de la situation.
On remarquera cependant que le délai est cette fois beaucoup plus court que les deux mois de réflexion auxquels il avait eu droit après l'élimination au premier tour au Mondial'2018.
Il n'est cependant pas question de "tribunal", puisque c'est Bierhoff, le directeur des équipes nationales, qui sera chargé d'exposer les conclusions de Löw lors de cette réunion de la dernière chance pour l'intéressé.
Il ne s'agira alors pas seulement d'expliquer Séville, mais aussi le développement global de l'équipe au cours des deux dernières années.
Et ensuite ?
Le Présidium informera les parties concernées des résultats des consultations, et de ce qu'il aura décidé pour la suite, "en temps opportun".
Mais selon certains médias allemands, des sources anonymes à la fédé parlent de "magie perdue", de "ligne directrice invisible" et même de la fin du "blanc seing".
Löw va ainsi notamment devoir expliquer la mise à l'écart de trois champions du
monde de 2014 (Thomas Müller, Jérôme Boateng, Mats Hummels).
Jürgen Klopp (53 ans) n'a en tout aucune intention de lui succéder.
"Je n'ai pas le temps", dit-il en effet. "J'ai déjà un job, assez intense d'ailleurs. Je suis responsable de beaucoup de choses à Liverpool, et je ne vais donc pas m'enfuir pour relever un nouveau défi. Peut-être plus tard..."