La tripotée infligée vendredi soir au SCO d'Angers, 6-1, en Ligue 1 française, n'a pas gommé d'un coup les tensions internes au Paris Saint-Germain, même si peut-être elles ne sont pas aussi vives que les médias le prétendent.
Il n'empêche, le directeur sportif brésilien Leonardo n'est pas dans une situation très confortable entre les exigences de l'entraîneur allemand Thomas Tuchel et les restrictions budgétaires imposées par son président qatari Nasser Al-Khelaïfi.
Le ton est même sérieusement monté vendredi entre Tuchel, qui s'exprimait en conférence de presse, et Leonardo, qui s'est également présenté dans l'auditorium pour lui répondre sans précaution oratoire.
La guerre est à présent déclarée, selon certains.
Mais c'est surtout le troisième acteur du drame qui a de quoi s'inquiéter, et inquiéter l'ensemble du club.
Que se passera-t-il, en effet, si Al-Khelaïfi venait à être condamné par la justice suisse qui l'a fait comparaître sur le banc des accusés pour l’attribution des droits TV des Coupes du monde 2026 et 2030 ?
Le jugement est prévu pour le 30 octobre, 28 mois de prison avec sursis ayant été requis par le parquet suisse.
Il perdrait sans nul doute de sa légitimité et du crédit à tous les niveaux.
Mais pas seulement.
Il y a en effet aussi les règlements.
Or ceux de la Ligue de Football Professionnel française, la LFP, prévoient qu'un président de club condamné, même pour des faits qui ne sont pas directement liés à ceux de son club, peut être radié.
Au Qatar aussi, même si Nasser Al-Khelaïfi est très proche de l'Emir, des décisions extrêmes pourraient également être décidées, en cas de condamnation.
L'intéressé juge pour sa part qu'il n'a absolument rien à se reprocher.
Mais au PSG, on ne manque pas de s'interroger, rapporte L'Equipe (https://bit.ly/2Siom9M).