Avec MPH c'est toujours bingo la seconde saison. Mais cette fois cela n'a pas été le cas au Standard, même si peut-être les play-offs auraient gommé l'échec grâce à la division des points par deux. Michel Preud'homme envisagerait même aujourd'hui de renoncer à ses fonctions de coach principal. En attendant sa décision, Het Nieuwsblad a pointé les cinq raisons de l'échec.
A Bruges, à La Gantoise, et même lors de son premier passage au Standard, l'influence de Preud'homme était certes énorme, mais contrebalancée par de fortes personnalités comme Mannaert/Verhaeghe, De Witte /Louwagie ou Luciano D'Onofrio. Avec Bruno Venazi dans le rôle d'adorateur ce n'est plus le cas, Preud'homme se sentant dès lors responsable de tout.
L'excuse était valable la première saison, vu l'état chaotique du club après le départ du Portugais, malgré ses brillants résultats. Il a fallu combler l'arriéré physique des joueurs. Preud'homme a rétabli des entraînements beaucoup plus structurés et plus longs. Cela a été apprécié par de nombreux joueurs, mais cela a également pris du temps. Et cette approche stricte n'a pas toujours fonctionné aussi bien pour les joueurs un peu particuliers que sont Carcela et Mpoku.
Preud'homme a dû reconstruire une équipe, l'été dernier, après les départs de joueurs de premier plan comme Marin (Ajax) et Djenepo (Southampton) , vendus pour plusieurs millions. Il y a d'ailleurs fait référence lorsque les choses ont commencé à décliner, bien qu’il n’ait pas beaucoup utilisé Djenepo au début.
L'entraîneur/directeur sportif/vice-président a été autorisé à bâtir lui-même une nouvelle équipe, avec le soutien de Mogi Bayat. Il n'a malheureusement pas été possible de recruter des cracks de la trempe d'Izquierdo ou Refaelov, comme ils l'avaient fait au Club de Bruges à l'époque. Le Standard a par exemple déboursé 3,5 millions pour Avenatti, plutôt décevant. Anthony Limbombe n'a pas non plus livré ce qu'on attendait de lui, tout comme Boljevic et le gardien Milinkovic-Savic, que Preud’homme aurait même voulu acheter. Ce qui n'a heureusement pas été le cas.
Amallah, Vanheusden et dans une moindre mesure Vojvoda et Gavory ont certes été des bonnes acquisitions, mais ce ne sont pas des joueurs qui font tourner une équipe. Malgré tous les investissements, les résultats espérés n’ont donc pas été obtenus.
4. L'apport tactique d'Emilio Ferrera
Sur le papier le Standard avait pourtant une bonne équipe avec Bodart au but, bien protégé par Laifis et Vanheusden, un entrejeu Bastien-Cimirot-Amallah… mais pas suffisamment de force de frappe devant. Oulare a en effet toujours été blessé, Avenatti n'avait aucun rendement, Cop n'a pas prouvé qu'il avait sa place et Emond a été vendu en janvier. Le noyau était également limité. Lorsque des pions de base comme Bastien ou Lestienne ont été indisponibles, il n'y avait pas assez de remplaçants de qualité à disposition. Zinho Vanheusden a souvent dû mordre sur sa chique pour jouer.
Et puis il a surtout manqué l'apport tactique d'Emilio Ferrera. Il était encore assistant la première année, et organisait un entraînement tactique serré. Mais il a été remplacé l'été dernier par Mbaye Leye.
Emilio n'était pas facile et parfois pas sur la même longueur d'onde que Preud’homme, mais il était une bonne caisse de résonance. Leye est beaucoup plus un gestionnaire de personnes (peoplemanager) qu'un maître tacticien.
5. Les jeunes pas prêts
Parce que Standard éprouve désormais des difficultés financières - l'obtention de la licence professionnelle n'a pas été une sinécure - les Rouches devront miser davantage sur leur propre jeunesse.
Malheureusement, peu de grands talents sont disponibles. À Anderlecht, on peut par contre compter sur des garçons comme Doku, Sambi-Lokonga, Verschaeren et au Club Bruges, sur De Ketelaere, De Cuyper et Van der Brempt.
Mais au Standard, les plus grands talents sont encore U16. Ils ne sont pas prêts pour la Jupiler Pro League.
Ajoutez à cela que Vanheusden pourrait partir, et Preud’homme se rend donc forcément compte que la saison prochaine, il sera difficile de réaliser les grandes ambitions.
Il pourrait donc préférer travailler dans les coulisses en tant que directeur sportif/ vice-président pour aider un nouvel entraîneur . Felice Mazzu par exemple...
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