Pas tendre, mais pourquoi devrait-il l'être, avec son ancien secrétaire général, Gianni Infantino, désormais président de la FIFA, l'ex-président de l'UEFA, Michel Platini, appelle tout simplement l’Italo-Suisse à démissionner en raison de soupçons de collusion avec le procureur général helvétique, Michael Lauber.
Le Français avait pour rappel été écarté de la course à la présidence de la FIFA après avoir été suspendu par la Fédération internationale pour un paiement controversé reçu de l’ex-patron du football mondial Sepp Blatter.
Selon des révélations récentes, MM. Infantino et Lauber ont eu une série de rendez-vous informels, un flou juridique qui soulève la question d’une potentielle collusion entre la FIFA et la justice.
"Je pense que Lauber a conscience qu'il a franchi la ligne rouge. Infantino, lui, devrait à mon sens remettre son mandat", a tacklé le vainqueur de l’Euro 1984 dans les colonnes du magazine suisse L'Illustré, déplorant que les deux hommes "se croient intouchables et au-dessus des lois".
Incisif, l’ancien sélectionneur des Bleus en a ensuite remis une couche sur Infantino : "Le problème, c'est qu'il est devenu président de la FIFA par un habile concours de circonstances, en opportuniste, sans avoir de légitimité particulière. Il va donc tout faire pour s'accrocher à son poste".
"Le fait que j’aie été victime d’un complot est pour moi une évidence", a répété l’ancien président de l’UEFA, dont la suspension de quatre ans est arrivée à son terme en octobre dernier.