
A l'arrêt depuis près d'un mois, la Ligue 1 française est au bord de la banqueroute. A cette heure elle ne voit qu'une seule issue de secours, convaincre Canal + et BeIN Sports, les deux diffuseurs du championnat, de revenir au moins en partie sur leur refus de verser les 152 millions d'euros du mois d'avril promis dans le cadre des Droits TV.
En confiant la mission au plus habile, au plus influent, et surtout au mieux placé des négociateurs, Nasser Al-Khelaïfi (Paris Saint-Germain), dont généralement tous les collègues présidents de clubs, Jean-Michel Aulas (Olympique Lyonnais) y compris, se plaignent de l'omnipotence.
Mais cette fois l'enjeu est capital.
Le Qatari, a révélé RMC Sport, sera épaulé dans sa mission par Jacques-Henri Eyraud (Marseille), Olivier Sadran (Toulouse), Jean-Pierre Rivère (Nice), et Jean-Michel Aulas.
Ils font tous partie d'un comité de crise comprenant aussi Nicolas Holveck (Rennes), Gérard Lopez (Lille) et Bernard Caiazzo (Saint-Etienne), représentant au total 85 % du chiffre d'affaires du football français.
Mais conflit d'intérêts ou pas, c'est bien Nasser qui va aller trouver... son adjoint Yousef Al-Obaidly, le directeur général de BeIN Sports, dont il est le président.
Et qui d'autre que Nasser Al-Khelaïfi a sous-vendu des droits à Canal pour la saison prochaine ? Personne, vous l'auriez deviné.
Ce qui est un peu le comble du paradoxe.
Mais tant mieux si ça marche.
Le vote: Nasser Al-Khelaïfi est l'homme de la situation