Il faut déjà avoir un certain âge pour se souvenir des frères Hervé et Patrick Revelli. Mais à Saint-Etienne où ils ont fait partie de la grande équipe des "Verts" dans les années 70, tout le monde les connaît.
Ce qui explique sans doute en partie leur engagement politique dans la cité, alors que se profilent les élections municipales.
La particularité c'est que comme les frères Lutgen à Bastogne, ils sont face à face et non côté à côte.
Patrick (68 ans) s’était déjà investi dans la vie de la ville du Forez, sous le mandat de Maurice Vincent, maire PS, avec le poste de conseiller technique.
Celui que l’on surnommait "Le Gaulois" en référence à ces imposantes moustaches, avait même été candidat socialiste aux élections régionales de 2010.
Au printemps, c’est sous l’étiquette LREM ( La République en marche, le parrti du président Macron), que celui qui se définit comme "centriste", briguera les fonctions de maire de la ville de 172.000 habitants.
"Je me dois pour cette ville de faire le maximum. Quand on voit l’image négative que nous avons de l’extérieur, je ne la supporte plus", avoue l’ancien attaquant aux 84 buts en 291 apparitions sous le maillot stéphanois.
"Je souhaite que Saint-Etienne soit reconnue à sa juste valeur".
Hervé, l'aîné (73 ans), a lui choisi de soutenir le maire sortant Gaël Perdriau (Les Républicains).
Il ne figurera pas sur la liste de ce dernier, mais occupera un poste au sein de son cabinet si la reconduction de l’édile en place est actée.
"En foot, quand on monte sur le terrain, c'est pour gagner. En politique aussi. En face c’est mon frère, et moi c’est moi. On est assez intelligent pour ne pas en parler", a commenté le septuple champion de France au micro d’Europe 1.
Entre les deux hommes, une rivalité animée par deux conceptions de la vie à Saint-Etienne.
Le vote: Les footballeurs font-ils de bons politiciens ?