Alors que Faiez Selemani a quitté l'Union Saint Gilloise pour rejoindre Courtrai dans des conditions rarement vues au niveau du football belge, le club bruxellois avait promis de réagir via un communiqué. Dans un long texte, l'Union a expliqué la situation globale qui a entouré le départ de Selemani, et a expliqué par la même occasion qu'il allait saisir en première instance l'URBSFA et la Pro League.
La communiqué:
Wesley, Trossard, Djenepo,… Les transferts sortants, qui ont déjà rapporté plus de 100 ME au football belge cet été, pourraient être compromis à l’avenir suite à l'attaque directe et incompréhensible du KV Kortrijk à l’encontre de notre système de transferts. Berge et Vanaken partiront-ils pour trois fois rien vers l'étranger? Le danger est réel ! Les faits :
Le joueur de la RUSG, Faïz Selemani, lié par contrat jusqu'en juin 2021 avec une option jusqu'en juin 2022, a annoncé personnellement en mai de cette année aux médias qu'il allait quitter l'Union. Malgré ses paroles et ses envies de départ, le club n'a reçu aucune offre concrète pour son joueur. Il s'est donc entraîné normalement et a débuté la compétition.
Par la suite, le KV Kortrijk a, par le biais de son Manager Général Matthias Leterme, envoyé une offre complètement irréaliste à la RUSG, que notre Club a évidemment refusée. Lors d'une conversation téléphonique entre les deux clubs, il a été établi que l'offre et la demande étaient trop éloignées pour entamer les négociations.
Suite à cela, le joueur a été contacté personnellement par le management du KVK, sous l’autorité de son président Joseph Allijns, bien connu comme censeur du football belge, occupant de surcroît une position de dirigeant de la Pro League et de l'URBSFA. Il a été reconnu, par le joueur comme par le club de Courtrai, qu'il y avait eu un contact direct avec le management et l’entraîneur du club flandrien.
Subitement, le joueur prétendit souffrir d'une blessure et donc ne plus pouvoir s’entraîner avec le groupe, tout en exigeant son transfert... Après une semaine d’arrêt, Faïz Selemani exigea finalement de s’entraîner avec le groupe, en ne respectant pas le protocole médical suite à une blessure, comme le font tous les joueurs au terme d’une convalescence.
Le joueur est alors venu au complexe d’entraînement avec un seul but : saboter l'entraînement collectif. Face à ce triste constat et devant la promesse de sa part que cela se reproduirait le lendemain, notre Club n'eut aucune autre solution que de placer son joueur dans le noyau B afin qu'il puisse se ressourcer mentalement et physiquement, et pour permettre au groupe de préparer sereinement la rencontre du week-end. Le joueur a été averti par mail et téléphone de cette décision. Il avait été convenu d'un rendez-vous, le lendemain matin, avec notre CEO au siège social de la Royale Union Saint-Gilloise à Bruxelles, afin de revenir à tête reposée sur les événements du jour.
Le joueur brillait par son absence à ce rendez-vous, mais était néanmoins présent au centre d’entraînement dans le même état d’esprit que la veille. Des agents de sécurité, et par la suite la police, ont dû intervenir afin de ramener le calme au centre d’entraînement Unioniste. La même matinée, l'agent de Faïz Selemani envoyait un courrier recommandé demandant de mettre fin contrat de travail de son client.
Les raisons invoquées, à charge du Club, sont le placement du joueur dans le noyau B et l'interdiction de s’entraîner avec le groupe. Notre club contestera ces faits devant les tribunaux, mais ne peut empêcher que le joueur soit "libre". Quelques jours après, le KV Kortrijk annonçait sur son site web et sur ses réseaux sociaux, sans en avertir l'Union, la signature du joueur. Il est clair que "la faute grave" a été créée de toute pièce par le joueur et son entourage afin de réaliser un transfert sans accord au niveau des clubs, vers le club de son choix.
L'Union Saint-Gilloise est perplexe face à ces événements, non-seulement devant les agissements des parties concernées, mais également devant la manière de contourner les règles en faisant un usage abusif de la « Loi de 1978 ». Qu'un club professionnel belge, dirigé par une personne influente de notre football, envisage et applique sans la moindre gêne un tel scénario est consternant et nuit à notre football.
Notre club fera évidemment valoir ses droits dans cette affaire, mais l'Union est particulièrement inquiète du précédent créé. La bombe que le KV Kortrijk a délibérément placée sous le système de transferts est du jamais-vu. Notre football prendrait un risque inconsidéré si le club courtraisien devait s'en sortir sans aucune sanction dans cette affaire. N'oublions pas que si les investissements réalisés, qui forment également les principaux revenus des clubs, venaient à disparaître suite à ces pratiques douteuses où chaque joueur pourrait rompre son contrat de manière unilatérale pour des raisons fictives, toute l’économie du football belge s’en trouverait bouleversée.
Les indemnités de rupture seront payées avec plaisir par le joueur et/ou le club complice de la résiliation, celles-ci étant nettement inférieures aux indemnités de transfert.
La Royale Union Saint-Gilloise se tourne en première instance vers l'URBSFA et la Pro League. Des règles claires existent dans "un code de conduite" qui n'accepte pas les dérives de la Loi de 1978, même si nous savons tous que certains dirigeants n'ont aucun scrupule à enfreindre ce code...