Mehdi Bayat (40) est le nouveau président de l'Union belge de football. Il est aussi le frère de Mogi et le premier président étranger, ce qui en dérange plus d'un.
"Pour ce qui est de mon frère, je voudrais d'abord rappeler la présomption d'innocence mais la seule chose qui est sûre, c'est que nous avons les mêmes parents", dit celui dont le nom n'a pas été cité une seule fois dans l'Opération Mains Propres.
Des parents qui, à l'époque du Shah d'Iran, étaient très influents (l'oncle de Mehdi avait même été premier ministre) mais ont dû fuir le pays à l'époque de la révolution menée par les ayatollahs. D'abord vers les Etats-Unis puis vers Cannes, où Mogi et Mehdi ont vu jouer Zkidane, Viera et Micoud.
Le prénom officiel de Mehdi, c'est Robert. Une idée de son père pour qu'il s'intègre mieux. Mogi, lui, s'appelle en réalité Arnaud.
Lorsque leur père est rentré à Téhéran, ils ont été confiés à leur oncle, Abbas, qui avait repris Looza puis Chaudfontaine. Lorsqu'il est devenu actionnaire principal de Charleroi, il a fait de Mogi son directeur général et de Mehdi son directeur commercial.
En 2010, après une dispute avec son oncle, Mogi est viré et remplacé par Mehdi. Il devient l'agent de joueurs le plus influent du pays tandis que Mehdi travaille à la reprise de Charleroi et entreprend un travail de réconciliation avec les autres clubs. C'est ainsi qu'en 2016, il devient vice-président de l'Union Belge avec Bart Verhaeghe. Ensemble, ils nomment Peter Bossaerts au poste de CEO et engagent Roberto Martinez.
Après le retrait de Verhaeghe, il est poussé par la Ligue Pro à la présidence de l'Union belge. Ce qui, en Flandre, dérange inévitablement. D'autant qu'il ne parle pas néérlandais.