La commission des litiges d'appel de l'Union belge de football (URBSFA) a acquitté le Club Bruges vendredi dans un dossier disciplinaire concernant des chants antisémites lors du match de play-offs de Jupiler Pro League le 4 avril sur le terrain du RSC Anderlecht, a appris Belga lundi.
Le rapport du délégué du match précisait que des supporters de Bruges ont scandé : "Celui qui ne saute pas est juif" et "Tous les Juifs sont gays" dans les travées du stade Constant Vanden Stock. Le parquet fédéral a requis une lourde amende. "Nous devons veiller à ne pas nuire à notre image internationale en tant que nation de football. Ce qui constitue un comportement acceptable évolue avec le temps. Actuellement, ces chants sont blessants", a déclaré le procureur fédéral Kris Wagner.
La commission des litiges d'appel a néanmoins acquitté le Club Brugge. L'avocat Hannes D'Hoop a expliqué que les chants n'étaient pas discriminatoires ou destinés à blesser les Juifs ou les homosexuels, mais la perception est bien négative. Même si la Pro League a récemment renforcé les règles fédérales contre le racisme et les chants, la commission des litiges d'appel a suivi les arguments du Club Bruges. "Les chants doivent être considérés comme neutres et sans caractère offensant. On utilise des termes qui indiquent simplement l'orientation sexuelle ou un groupe de population. Le mot "juif" n'a pas de connotation dévalorisante ou discriminatoire, de même pour le mot 'homo'", détaille le verdict.
En décembre 2018, le Club Bruges avait fait la une de l'actualité de manière négative, lorsqu'une vidéo (datant de la victoire contre Anderlecht fin août) a montré qu'un petit nombre de fans avaient fait entendre des chants antisémites. Une vidéo d'une chanson sur "la destruction des Juifs " avait été diffusée sur internet.