Quand un joueur d'Anderlecht se présente à l'interview d'après-match, même quelques minutes après la rencontre au micro de la Pro League, il est "briefé": l'attaché de presse lui dit ce qu'on va lui poser comme question et ce qu'il doit répondre.
Dimanche, après la défaite à domicile contre l'Antwerp, la consigne était clairement de dire "On comprend les supporters." Tous l'ont consciencieusement répété. Mais c'est souvent dans les questions suivantes qu'ils dévoilent leur vrai visage.
Et à écourter les réponses de quelques uns, on se dit qu'ils sont toujours dans la négation.
"Nous étions beaucoup meilleurs que Bruges et que l'Antwerp", a ainsi dit Andy Najar. "Nous avons tout simplement manqué de chance."
Seul Pieter Gerkens faisait preuve de plus de lucidité. "Nous sommes juste mauvais. Il faut que ça change. Et vite."
Pour Thomas Didillon, rien ne sert de s'apesentir sur le passé. "Ca ne ferait qu'augmenter le niveau de stress. Nous devons retrouver du plaisir, relever la tête et faire front. Si nous gagnons au Standard, l'Europe est encore accessible. Ca doit rester notre objectif."
Et la question se pose inévitablement. Faut-il poursuivre avec Fred Rutten? "Il est là pour nous aider", dit Didillon. "C'est un excellent communicateur. Après mes deux bourdes, il m'a beaucoup parlé. Mais une fois sur le terrain, c'est à nous de jouer."