Gianni Infantino ne doit plus trop s'inquéter. La justice suisse peut bien lui chercher des poux dans la tête, l’Italo-Suisse se sait protégé par sa propre institution, la FIFA
La commission d’éthique de la Fédération internationale de football a en effet décidé de classer l’affaire visant son président.
Gianni Infantino, placé à la tête du football mondial depuis plus de quatre ans, est pourtant visé depuis le 30 juillet par une procédure pénale en Suisse.
Il lui est notamment reproché plusieurs rencontres "non documentées" avec le procureur général suisse, Michael Lauber, et le premier procureur du Haut-Valais, Rinaldo Arnold.
Michael Lauber a démissionné de ses fonctions à la fin du mois de juillet. Il doit officiellement quitter son bureau le 31 août, pour ne plus jamais y revenir.
Gianni Infantino, lui, peut continuer à présider la FIFA sans la moindre entrave à ses prérogatives présidentielles.
Elle est classée sans suite, rapporte L'Equipe.
"Après avoir examiné la documentation et les preuves pertinentes, la présidente de la chambre d’instruction (la Colombienne Maria Claudia Rojas, ndlr) a décidé de clore le dossier relatif à la plainte et de classer l’affaire en raison de l’absence évidente de preuves concernant toute violation présumée du Code d’éthique de la FIFA" a en effet précisé la FIFA dans un communiqué (https://urlz.fr/dEL9).
La conclusion est d’une clarté absolue: Gianni Infantino n’aurait en réalité bafoué aucune règle, même si la justice suisse le soupçonne d’avoir profité de ses relations pour rencontrer en secret un procureur, et ainsi se renseigner sur l’enquête en cours contre Sepp Blatter.
Michael Lauber était pour rappel le patron du parquet suisse, à l’époque des faits, en charge des procédures pénales en lien avec la FIFA.
Gianni Infantino est toujours sous le coup d’une procédure pénale. Mais il en a déjà terminé avec la justice interne de la FIFA.
Une première étape rapidement expédiée. La même justice interne s’était montrée nettement plus zélée en 2015 pour traiter des cas Sepp Blatter et Michel Platini, eux aussi observés de très près par la justice suisse.
Elle avait suspendu les deux hommes pour huit ans, des peines réduites plus tard à respectivement six et quatre ans.
En refermant aussi rapidement le dossier Gianni Infantino, la commission d’éthique de la FIFA a retiré une épine du pied du CIO.
Elle évite en effet à l’instance olympique d’avoir à traiter à son tour le cas du président du football mondial, devenu l’un de ses membres en janvier dernier à la session de Lausanne.