Philippe Montanier a tenu sa première conférence de presse en tant qu'entraîneur du Standard. De nombreux sujets ont été abordés. Voici ce qu'il faut en retenir.
L'homme: "Je suis Normand mais j'ai vécu dans beaucoup de régions de France et d'Europe. Je suis marié, j'ai une fille qui vit et travaille en Belgique. J'ai été gardien pendant 16 ans puis entraîneur-adjoint pendant 3 ou 4 ans avant d'être entraîneur en France, en Angleterre et en Espagne. J'ai travaillé pour la fédération de Côte d'Ivoire à l'époque des Africains de Beveren, j'étais donc déjà souvent en Belgique."
Son recrutement: "Il y a les circonstances et la méthodologie du Standard. En 20 ans, je n'avais jamais vu cette méthode mais elle m'a bien plu. On a eu des réunions de plus en plus pointues par Zoom. Des entretiens comme on en fait dans les gros groupes. J'ai dû montrer patte blanche car c'était très pointu mais ça m'a plu. Le but n'était pas de savoir si j'étais un bon entraîneur mais si j'étais compatible avec le Standard. On était intéressé mutuellement mais il fallait voir si on allait bien ensemble."
Ce qu'il peut apporter: "Ma méthodologie, ma personnalité dans le but d'améliorer d'équipe. Je ne peux pas tout vous détailler, ce sera à vous de voir sur le terrain et de juger."
Son premier chantier: "Je dois d'abord tenir compte de l'ADN du club. On n'entraîne pas Lens de la même façon que la Real Sociedad. Un journaliste du Guardian a écrit que la Real Sociedad pouvait jouer comme le Barça de Guardiola et comme Mourinho: ça résume bien, ce que j'aime, pouvoir faire un peu de tout."
Le recrutement: "Je sais qu'on ne pourra pas transférer des gros calibres, j'en suis conscient. Il y a des joueurs intéressants qui ont pris un an d'expérience. A moi de les optimiser. Ce n'est pas facile mais c'est intéressant. L'an dernier, j'ai perdu deux attaquants le dernier jour du mercato. Un entraîneur doit s'adapter à ces aléas du foot moderne."
Son maître-mot: "L'efficacité offensive et défensive sera la clef."
Son limogeage à Lens: "On était champions d'automne puis j'ai été planté par mon gardien et j'ai été viré à deux matches de la fin alors que j'avais pris 90 % des points. Je suis donc plein d'énergie."
Les jeunes: "J'ai été prof d'éducation physique donc j'aime les voir progresser mais je les fais jouer sur base de leur talent, pas sur leur âge. Mon adjoint a été directeur du centre de formation de Toulouse, qui est très pointu. C'est un formateur dans l'âme. Il aura un travail de post-formation à faire pour que le talent puisse éclore et intégrer l'équipe pro, comme Arnaud Bodart."
L'objectif: "Amener l'équipe le plus haut possible mais il faut tenir compte de la concurrence. Bruges, Gand, Anvers, Charleroi et ceux que j'oublient. On peut avoir 17/20 et être dernier si les autres font mieux. On peut penser aux playoffs mais la donne a un peu changé. L'Europa League, c'est une motivation supplémentaire."
La pression: "Elle est forte mais elle est toujours inférieure à celle qu'on se met nous mêmes."
Guillaume Gillet: "C'est le premier joueur belge que j'ai dirigé. J'avais joué avec Fred Tilmant à Gueugnon et j'avais un bon souvenir de lui. Guillaume était mon capitaine. Il a beaucoup donné pour atteindre notre objectif."
La durée du contrat: "Un an prolongé automatiquement en cas de qualification européenne ou de qualification pour les playoffs 1. A 55 ans, le projet et l'aventure humaine sont plus importants que le contrat. A Boulogne aussi, on était parti sur un contrat d'un an. J'y suis resté cinq ans."
La préparation: "Elle est longue et inédite. Il faut réfléchir et s'adapter. Il faut au moins deux semaines pour remettre tout le monde à niveau. On sera à huit semaines. D'habitude, c'est six. En Espagne, j'en avais fait sept. Avec le préparateur physique, on connaît suffisamment le métier pour s'adapter."