"Ribéry est une bombe à retardement", titrait dimanche le Bild am Sonntag. Selon le journal dominical le plus lu d'Allemagne. le Français se distingue par sa propension à "péter les plombs". Trois incidents et une carte jaune ont gonflé la polémique. Fin juillet, lors de la tournée aux Etats-Unis, Ribéry s'accroche avec Felipe Melo de l'Inter Milan. Carlo Ancelotti, le nouveau coach, n'apprécie pas : "C'est un comportement que je n'aime pas. Quand on est capitaine, on doit être exemplaire". Le 14 août, lors de la Supercoupe d'Allemagne. Ribéry assène un coup de coude au défenseur de Dortmund Felix Passlack: carte jaune, limite rouge. Nouvelle mise en garde d'Ancelotti: "Je lui ai parlé. Je crois qu'il a bien compris. De telles actions sont dangereuses, il ne faut pas le faire". Vendredi en Coupe à de Carl Zeiss Iena, un club de 4e division, Ribéry prend à deux mains la tête de son adversaire. Rien de méchant, mais la photo s'étale partout le lendemain avec des commentaires du genre: "On ne peut plus rien faire pour lui. Que ce soit en finale de Coupe, en Supercoupe ou contre Iéna. Ribéry pète les plombs de toute façon" (Stern). "Le risque pour le Bayern, c'est que les prochains adversaires essayent d'utiliser ce point faible en provoquant Ribéry" (Die Welt). Ce n'est pas ainsi que Ribéry va plaider sa cause en vue d'une prolongation de contrat, qu'il espère après neuf ans en Bavière.