"Les clubs belges ont besoin de Mogi Bayat"

Mogi Bayat a officiellement repris les affaires avec le retour de Kara Mbodji au Sporting d'Anderlecht. Ce vendredi, l'avocat du célèbre agent de joueurs, Jean-Philippe Mayence, a accordé un long entretien à la RTBF.

"Depuis sa sortie de prison, Mogi Bayat n’a jamais cessé de travailler", explique-t-il. "C’est ce que nous avons toujours défendu : dans les transferts, il a toujours été d’une correction parfaite, tant avec les joueurs qu’avec les clubs. Raison pour laquelle les clubs reviennent toujours vers lui : il est l’un des seuls à travailler avec des documents, des factures, des contrats et une fiscalité clean."

C'est lui qui a facilité le retour de Kara à Neerpede. "Kara est le joueur de Mogi depuis longtemps, et Mogi a insisté pour ne pas toucher le moindre euro pour éviter tout amalgame. Mais Michaël Verschueren est effectivement passé par lui. Je ne vous cache pas que Mogi gère aussi les droits de sortie de Hein Vanhaezebrouck. Mais mon client a aussi été refroidi par la manière dont il a été traité par Anderlecht alors qu’il a fait gagner beaucoup d’argent dans le passé à ce club." Mais son retour au premier plan ne réjouit pas tout le monde. Neko Petrovic, agent de joueurs et administrateur-délégué de la BFFA, s'est également exprimé. "Je suis un peu étonné par le retour de Mogi Bayat sur le marché. Nous avons voulu, nous les agents en premier, faire amende honorable et nettoyer le secteur. Nous avons édicté des règles de bonne gouvernance, de transparence et d’éthique. Nous travaillons avec les Ministres, l’Union belge et la Pro League. Je pense que faire appel à quelqu’un qui a passé plusieurs semaines en prison n’est pas un bon signal, cela ne respecte pas le principe de précaution. Mogi Bayat n’a pas fait candidature de membre mais je doute que notre Conseil d’Administration l’agréerait si c’était le cas. Nous tenons beaucoup à l’image de respectabilité : nous voulons changer les choses et éradiquer les pratiques anormales."